*Click here for English translation
“…une tradition, une tradition familiale Beaulieu…dire au revoir avec tout objet qui vole au vent.”
Ma premiere expérience avec le cinéma québécois était celle-ci, la production 2015 de Caramel Films, intitulée “Paul à Québec.” C’est un bon point d’entrée, à la fois dans le cinéma canadien français, ainsi que dans les oeuvres de l’illustrateur Michel Rabagliati, dont les romans graphiques sont tirés. En fait, une recherche en ligne révèle que Rabagliati a approché le réalisateur Francois Bouvier à propos de la réalisation de l’un de ses romans – celui-ci ou un autre, “Paul a un travail d’été’.
En tant que film, “Paul à Québec” est subtile, un portrait d’une famille montréalaise, d’une famille de Québec, de la vie et de la mort, et des liens familiaux que cette dernière est mal préparée à emporter. Le personnage-titre de Paul est interprété par Francois Létourneau qui ne ressemble pas vraiment au dessin de Rabagliati, mais l’entraine, lui donne vie et fait de lui une personne à laquelle on peut s’identifier.
De quoi parle l’histoire? Pourquoi cacher des mots. Le père de Lucie, Roland Beaulieu (Gilbert Sicotte) a un cancer du pancréas et est en train de mourir. Le film est un bel hommage à l’héritage de cet homme. Il n’y a pas de grand drame ou de sentiments forces ici. “Paul à Québec” vous invite dans la vie de cet homme, et le résultat en vaut la chandelle.
Le film concentre la caméra sur la famille Beaulieu et Paul. Lucie a deux soeurs, qui, tout en ajoutant un contenu nécessaire au film, ne sont pas très étoffées. L’exception étant la fin du film, ou Lucie doit aider une de ses soeurs à passer une journée éprouvante qui est sombre et douce.
Ce qui fonctionne à propos de “Paul à Quebec,” c’est qu’il ne s’essaye pas à la surabondance de larmes, mais veut plutôt que vous compreniez ces gens en tant qu’êtres humains. A travers les yeux des cinéastes, nous voyons Paul alors qu’il passe consciencieusement des journées consacrées aux courses, au travail et à la pratique de chorale. A travers leurs yeux, nous voyons aussi Roland alors qu’il lutte pour conserver sa vie et son indépendances alors qu’il lutte contre le cancer.
La cinématographie lui va bien. Mes clichés préférés sont ceux ou Roland fume une cigarette dans sa salle de bain qui est éclairée par des verts brillants et une fenêtre qui donne sur une belle pelouse, et une autre qui surgit avec une réminiscence sur un beau lac qui borde sa propriété. Les scènes ne me faisaient pas ressentir pas de pitié pour Roland. “Paul à Québec” veut que vous voyez la splendeur de la vie, meme au milieu de la menace de la mort, il l’accomplit bien.
Le film tisse doucement l’impression que Rabagliati veut donner, parfois à travers un coup de coude subtil, parfois à travers ses dessins. Les dessins, principalement en noir et blanc, sont robustes, vibrants et pleins de vie. La narration finale, dessinée en images et partitions avec une guitare douce, rassemble les émotions du film et les affiche sur l’écran pour nous. Ils sont animés, ce qui leur donne une qualité immortelle, et se déplacent d’une manière appropriée pour le récit – utile, lent, touchant. “Paul à Québec” ne m’a pas fait pleurer, mais ça m’a fait comprendre. Ce film n’est pas un film douloureux, mais celui qui reste avec vous à la fin.
Note: J’ai regardé ce film dans son original français avec des sous-titres anglais. Le film a été traduit par un homme nommé Joshua Beitel, et le film est sous-titré par CNST, Montréal. L’objectif du film est facile à suivre et les téléspectateurs devraient avoir un temps facile en ignorant les sous-titres et se perdent dans le film, s’ils ne parlent pas français.
À la fin de la journée, “Paul à Quebec” est un film sympa qui prend l’art de Rabagliati et lui fait vivre une expérience mémorable. Doux et touchant. Le film “Paul à Québec” est un voyage qui vaut la peine d’être fait.
– par Mark Ziobro